Vendredi 8 juin 2012. Assis dans mon canapé, une plume, un cahier, un atlas, trois chats. Les médecins ont confirmé ce qui se dessinait depuis quelques mois déjà. Me voilà donc à devoir revoir totalement mon futur.
Ce jour-là, j’écris : « J’ai donc décidé, puisque ma vie s’est considérablement bouleversée, de voyager. L’idée n’est pas neuve, loin s’en faut ! Je pourrai même écrire qu’elle me suit comme mon ombre depuis des décennies. Les aléas de la construction de l’Europe ont annulé un voyage prévu à cheval en 1990. En 2011, j’avais planifié pour avril 2021 un voyage sur les routes de la soie, à cheval, comme Marco Polo qui me faisait rêver alors que je n’étais que collégien. Les aléas de la vie ont entraîné l’annulation de ce projet. Je n’abdique pas pour autant : j’envisage seulement de voyager autrement. Et voilà pourquoi ce vendredi, en milieu de soirée, je me retrouve dans mon canapé, avec chats, cahier et plume.
Avec un appareil photo aussi. J’ai moult fois répété que la photographie était mon oxygène de vie. Or pour voyager, pour marcher, il faut d’abord respirer ! »
Avec un appareil photo aussi. J’ai moult fois répété que la photographie était mon oxygène de vie. Or pour voyager, pour marcher, il faut d’abord respirer ! »
Ce soir-là, j’ai tracé une ligne de Brest à Samarkand, à travers 13 pays d'Europe et d'Asie et autant de cultures.
J’ai décidé d’accomplir ce voyage à pied. Pour prendre le temps que cette maladie est en train de me voler. Afin d’en dresser une galerie de portraits, j’ai choisi d’aller à la rencontre de ceux qui travaillent et vivent de la terre : maraîchers, pêcheurs, éleveurs, paysans ou fromagers.
Ce blog reprend quelques étapes et quelques images du cheminement et de la préparation à ce reportage.
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