J-5 pour Millau, autant dire que la pression est particulièrement montée ces derniers jours. Peut-être suis-je trop à l'écoute de mon corps, toujours est-il que j'ai l'impression que rien ne va. Mes dernières sorties me donnent l'impression de traîner des jambes bien lourdes, ce que contredit systématiquement le chronomètre puisque je suis beaucoup trop rapide. Quand l'esprit se mélange à la physique du corps, visiblement ce n'est pas bon. Mais bon, cent kilomètres, cela donne une distance que j'ai vraiment du mal à appréhender à 120 heures du départ et après 763 km d'entraînements spécifiques. Nicolas, un copain triathlète, me traite de "malade" à m'élancer à Millau alors que lui s'enfile des 1500 m de natation / 80 km de vélo dans les Alpes / 21 km de course à pied à deux semaines d'intervalle. J'en déduis que chacun d'entre nous est le malade d'un autre ...
J'ai appris jeudi soir l'absence sur blessure de mon accompagnateur vélo préféré. Evidemment, une pression supplémentaire et un petit regret, celui de ne plus pouvoir trimbaler mon appareil photo. J'ai tenté de mémoriser le parcours par cœur puisque je devrais me la jouer solo, quoique un jeune ami devrait m’accompagner sur la première partie, le marathon. Je pense qu'en sachant exactement où je mettrais les pieds, notamment quand ça va grimper ou descendre, j'aurai moins à me soucier et je pourrai garder plus d'énergie pour la performance sportive pure. Certes, c'est de la théorie ...
Hier après-midi, j'ai appris le probable retour de mon accompagnateur vélo, non pas à vélo cette fois, mais en grand chambellan des encouragements et d'un comité de soutien féminin. Ce qui ne peut que m'enchanter, d'abord pour lui, histoire de le sortir du puits dans lequel il est tombé ou du moins de lui garder une belle lucarne ouverte sur le soleil aveyronnais, quoiqu'il serait possible que ce dernier soit caché par les nuages et quelques gouttes de pluie.
Donc cent bornes dans cinq jours ... Après un petit footing de 40 minutes ce matin et un dernier de 30 minutes mercredi, je ne rechausserai plus mes baskets avant samedi matin à Millau. Il y a dix jours, je pensais être plutôt bien préparé, surtout après l'enchaînement à sept jours d'intervalle d'un marathon et d'une sortie de 45 km au début du mois. Ce matin, je n'en suis plus très sûr. Renoncer ? Evidemment que non ! Nicolas a peut-être raison : il faut être un peu givré pour s'aligner au départ d'un 100 kilomètres. Bon, nous serons 1610 au départ, sans oublier 343 marathoniens. Avec une telle masse en effervescence, cela doit éloigner le givre et le brouillard, non ?
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