27 juin 2013

Compte à rebours anxieux

    Sensation bizarre que de voir le compteur du temps qui s'égrène. Aujourd'hui, je suis à J-93 de l’épreuve de Millau. Il me semble que c'était hier que j'écrivais à certains amis que mon état n'était pas catastrophique à plus de cent jours de ces 100 km que j'ai inscrits comme un but, je ne sais plus très bien pourquoi.

    Je fais du sur place, je n'arrive plus à courir, ni à randonner. Ce matin, je n'arrivais même plus à tenir debout en patientant pour ma prise de sang. Ressentiment bizarre que d'avoir l'esprit et les yeux fixés sur cette date, de voir les entraînements programmés et non effectués s'estomper comme la brume au petit matin efface un paysage, de sentir son corps à contre-courant de cette décision, un peu comme s'il me disait : « Mais moi, on ne m’a pas demandé mon avis pour aller m’user sur ces 100 km ! ».

    Alors j’essaye de me persuader, de toujours y croire, de me dire que malgré un organisme qui refuse et une santé qui empêche, c’est toujours faisable. Comme pour le marathon, je me force à croire que les médecins ont tort. Je me rassure en me disant que si les entraîneurs spécialisés proposent des entraînements sur 9 ou 12 semaines, soit 63 à 84 jours, je suis toujours dans les clous, qu’il me reste encore quelques jours pour parvenir à contraindre mon physique à aller où je veux et non le suivre sur ces voies du renoncement. J’avoue cependant que parfois le doute m’envahit.

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